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    Home » De combien peut-on augmenter un loyer annuellement : règles légales, calculs et cas pratiques
    immobilier

    De combien peut-on augmenter un loyer annuellement : règles légales, calculs et cas pratiques

    MaudBy Maud4 décembre 2025Updated:12 décembre 2025Aucun commentaire10 Mins Read
    De combien peut-on augmenter un loyer annuellement : règles légales, calculs et cas pratiques
    De combien peut-on augmenter un loyer annuellement : règles légales, calculs et cas pratiques

    Augmenter un loyer n’est jamais un geste anodin. Pour le propriétaire, c’est souvent l’équilibre d’un investissement. Pour le locataire, c’est une ligne de plus sur un budget parfois déjà tendu. Entre les deux, la loi tente de fixer un cadre précis… mais pas toujours lisible. De combien peut-on vraiment augmenter un loyer chaque année ? Et comment le calculer sans se tromper – ni léser personne ?

    Dans cet article, je vous propose de passer en revue les règles, les mécanismes de calcul, mais aussi quelques cas pratiques pour transformer cette fameuse “augmentation annuelle” en exercice rationnel plutôt qu’en sujet de crispation.

    Le cadre légal : on ne fait pas « comme on veut »

    En France, un principe domine : un loyer ne peut être augmenté que si la loi ou le contrat de location l’autorise. C’est là que deux notions clés entrent en scène :

    • La révision annuelle du loyer, encadrée par l’Indice de Référence des Loyers (IRL).
    • L’encadrement des loyers dans certaines villes (Paris, Lille, Lyon, Montpellier, Bordeaux, etc.).

    Sans clause de révision du loyer dans le bail, aucune augmentation annuelle n’est possible pendant toute la durée du contrat, même si l’IRL explose. Cette clause doit être clairement mentionnée dans le contrat de location, avec la référence à l’IRL.

    Autre élément fondamental : on distingue deux moments très différents dans la vie d’un bail :

    • La révision du loyer en cours de bail.
    • La fixation (et donc la possible hausse) du loyer au moment du renouvellement ou d’une nouvelle location.

    Les règles ne sont pas les mêmes et les marges de manœuvre non plus.

    L’IRL : la boussole officielle des hausses de loyers

    L’Indice de Référence des Loyers (IRL), publié par l’INSEE chaque trimestre, est la base légale de la plupart des augmentations annuelles. Sa vocation ? Éviter les hausses arbitraires et lier l’évolution des loyers à celle du coût de la vie.

    Pour un bail d’habitation classique (résidence principale, vide ou meublée), l’augmentation annuelle maximale est plafonnée par l’IRL, sauf cas particuliers (travaux importants, sous-évaluation manifeste, etc.).

    En pratique :

    • L’augmentation n’est possible que si le bail contient une clause de révision.
    • La date de révision est en général fixée à la date anniversaire du bail.
    • La hausse ne peut jamais être rétroactive au-delà d’un an.

    Si le bailleur oublie d’appliquer la révision pendant deux ans, il ne peut récupérer que sur les 12 derniers mois. Le reste est définitivement perdu.

    Comment calculer concrètement la hausse annuelle ?

    Le calcul de la révision est (heureusement) simple. La formule officielle est la suivante :

    Montant du nouveau loyer = loyer actuel x (IRL nouveau / IRL ancien)

    Où :

    • Loyer actuel : le loyer hors charges payé avant augmentation.
    • IRL nouveau : l’indice du trimestre de référence indiqué dans le bail, au moment de la révision.
    • IRL ancien : l’indice du même trimestre mais de l’année précédente.

    Le bail précise en principe le trimestre de référence (par exemple : IRL du 2e trimestre). Il faut donc utiliser la même saisonnalité chaque année.

    Petit détail important : dans la plupart des cas, on arrondit au centime d’euro, pas au supérieur agressif ni à l’euro rond “par commodité”.

    Cas pratique n°1 : révision simple d’un loyer avec l’IRL

    Imaginez un appartement loué 800 € hors charges, avec révision annuelle, date anniversaire en octobre. Le bail se réfère à l’IRL du 2e trimestre.

    • IRL 2e trimestre année N-1 : 135,84
    • IRL 2e trimestre année N : 138,02

    Calcul :

    800 € x (138,02 / 135,84) = 800 € x 1,0160 ≈ 812,80 €

    Le nouveau loyer maximal autorisé sera donc de 812,80 € hors charges.

    Le bailleur peut bien sûr décider d’appliquer une hausse moindre, par souci de relation apaisée ou de compétitivité locative. L’IRL fixe un plafond, pas une obligation d’augmenter.

    Encadrement des loyers : les villes où l’on ne peut pas dépasser certains plafonds

    Dans certaines agglomérations, principalement en zones tendues, un système supplémentaire vient encadrer le niveau du loyer : c’est l’encadrement des loyers, actuellement en vigueur notamment à Paris, Lille, Lyon, Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux, et d’autres villes qui expérimentent le dispositif.

    Dans ces zones :

    • Un loyer de référence est fixé par l’autorité publique, par mètre carré, selon le secteur, le type de logement et l’année de construction.
    • Le bailleur ne peut pas fixer un loyer supérieur au loyer de référence majoré (sauf quelques exceptions très encadrées).
    • Lors de la révision annuelle, le loyer ne peut pas non plus dépasser ce plafond.

    Concrètement, même si l’IRL autoriserait une augmentation mathématique, celle-ci reste impossible si elle fait franchir au loyer le plafond de loyer de référence majoré. C’est un double verrou : IRL + encadrement local.

    En cours de bail : les limites strictes pour augmenter un loyer

    En dehors de la révision indexée sur l’IRL, le bailleur ne peut quasiment jamais décider d’une augmentation “spontanée” en cours de bail. Il existe toutefois deux situations spécifiques :

    • Travaux d’amélioration importants, qui permettent un complément de loyer dans certains cas.
    • Régularisation en cas de sous-évaluation manifeste, souvent au moment du renouvellement, plus rarement en cours de bail.

    Les travaux ouvrant droit à une hausse du loyer doivent être significatifs : il ne s’agit pas de repeindre le salon, mais d’améliorer réellement le logement (isolation, performance énergétique, confort, équipements…). La loi prévoit parfois des mécanismes d’augmentation partielle proportionnée au coût des travaux, mais les conditions sont strictes et doivent être analysées au cas par cas.

    Point clé : toute hausse doit être justifiée, explicite, et dans les clous des textes. Un simple “les charges augmentent, donc j’augmente le loyer de 10 %” est illégal.

    Renouvellement de bail : peut-on augmenter davantage ?

    Au moment du renouvellement d’un bail d’habitation (par exemple après 3 ans pour un logement vide), le bailleur peut envisager une hausse plus significative, mais seulement dans certaines hypothèses :

    • Si le loyer est manifestement sous-évalué par rapport au marché local.
    • Si des travaux importants ont été réalisés depuis la dernière fixation de loyer.

    La procédure est très encadrée : le bailleur doit proposer un nouveau loyer au moins 6 mois avant le terme du bail, en justifiant cette hausse par des références de loyers comparables dans le même secteur.

    En zone tendue, la hausse est en outre plafonnée, même en cas de sous-évaluation, souvent à :

    • L’IRL (pour la partie classique de revalorisation), plus
    • Un pourcentage maximum annuel de rattrapage si le loyer était vraiment trop bas.

    Dans les villes soumises à l’encadrement des loyers, le nouveau loyer ne peut, là encore, pas dépasser le loyer de référence majoré. Autrement dit, le marché peut avoir flambé, mais le bailleur reste attaché au plafond officiel.

    Cas pratique n°2 : bail en zone tendue et loyer sous-évalué

    Prenons un appartement à Lyon, loué 700 € hors charges, alors que des logements comparables dans le même quartier se louent plutôt 850 € à 900 €. Le bail arrive à son terme dans 6 mois.

    Le bailleur souhaite augmenter le loyer au renouvellement. Il devra :

    • Envoyer une proposition de nouveau loyer au locataire, en respectant le préavis légal.
    • Joindre plusieurs références de loyers justifiant la hausse.
    • Respecter le plafond d’augmentation défini par la loi en zone tendue (généralement étalé dans le temps).
    • Vérifier que le nouveau loyer ne dépasse pas le loyer de référence majoré fixé par l’encadrement local.

    Dans la pratique, il est fréquent que le bailleur ne puisse pas “rattraper” entièrement le marché en une seule fois, mais seulement partiellement, pour rester dans le cadre légal.

    Relocation : quand le logement change de locataire

    Au départ du locataire et à l’arrivée d’un nouveau, la tentation est grande de “remettre le loyer à niveau” d’un coup. Est-ce possible ? Pas toujours.

    En zone non tendue, le bailleur a plus de liberté pour fixer le loyer, mais reste soumis aux règles générales de décence, de non-discrimination et, bien sûr, à la réalité du marché (un loyer trop ambitieux peut provoquer de longues vacances locatives).

    En zone tendue, au contraire, la loi impose un encadrement strict de la hausse entre deux locataires :

    • En principe, le nouveau loyer ne peut pas dépasser le dernier loyer appliqué, révisé par l’IRL.
    • Des exceptions existent, notamment en cas de travaux significatifs ou lorsque le loyer précédent était manifestement sous-évalué.
    • Et, bien sûr, l’encadrement des loyers (s’il existe dans la ville) continue de s’appliquer.

    Autrement dit, même au changement de locataire, la hausse reste loin d’être libre dans de nombreuses grandes villes.

    Cas pratique n°3 : changement de locataire en zone tendue

    Un studio à Bordeaux est loué 500 € hors charges. Le locataire quitte le logement. En zone tendue, la règle est la suivante (hors cas particuliers) :

    • Le nouveau loyer ne peut pas excéder le dernier loyer payé par le précédent locataire, révisé selon l’IRL.

    Supposons que l’IRL ait augmenté de 4 % depuis la dernière fixation du loyer :

    Nouveau loyer maximal : 500 € x 1,04 = 520 €.

    Et ce, même si des annonces similaires affichent 580 € à 600 € dans le même quartier, sauf à entrer dans l’une des exceptions légales (travaux d’amélioration importants, par exemple) et à respecter les plafonds de l’encadrement local.

    Travaux et hausse de loyer : un levier encadré

    Les travaux constituent souvent le moment où l’investissement immobilier se réinvente : rénovation énergétique, modernisation de la cuisine, transformation d’un T2 en T3… Mais peuvent-ils justifier une hausse du loyer immédiate et importante ?

    La loi distingue plusieurs cas, notamment :

    • Travaux d’amélioration importants représentant au moins un certain pourcentage du loyer annuel.
    • Travaux d’économie d’énergie qui autorisent, dans certains cas, un complément de loyer raisonnable et encadré.

    Deux garde-fous demeurent cependant :

    • Le loyer ne doit pas devenir manifestement disproportionné par rapport au marché.
    • Dans les villes à encadrement des loyers, même après travaux, on ne dépasse pas les plafonds du loyer de référence majoré, sauf régime très spécifique et limité.

    Pour l’investisseur, la rénovation doit donc être envisagée non comme un prétexte à explosion de loyer, mais comme un levier pour :

    • Sécuriser la location (meilleur confort, meilleure performance énergétique, moins de vacance locative).
    • Attirer un profil de locataire plus stable.
    • Valoriser le bien à la revente.

    Comment annoncer l’augmentation au locataire ?

    Les règles sont techniques, mais la relation reste profondément humaine. Une augmentation de loyer, même parfaitement légale, peut être mal vécue si elle est annoncée sèchement ou sans explication.

    Quelques bonnes pratiques pour préserver une relation locative sereine :

    • Respecter scrupuleusement les délais et formes légales (courrier, mention du nouvel IRL, date de prise d’effet).
    • Expliquer clairement le calcul et la base légale (IRL, encadrement, travaux…).
    • Rester ouvert au dialogue, notamment si la hausse met le locataire en difficulté réelle.
    • Envisager parfois une augmentation progressive plutôt que brutale, dans le cadre légal disponible.

    Un bail n’est pas seulement un contrat juridique : c’est aussi une forme de partenariat dans la durée. Un locataire bien informé et respecté reste beaucoup plus souvent… et soigne mieux le logement.

    Ce qu’il faut garder en tête avant d’augmenter un loyer

    En filigrane, une idée simple se dégage : en France, de combien peut-on augmenter un loyer annuellement ? De ce que la loi permet, et parfois de moins, si l’on veut conserver une relation apaisée et un bien attractif.

    Avant toute décision de hausse, il est utile de se poser quelques questions :

    • Mon bail contient-il bien une clause de révision indexée sur l’IRL ?
    • Le logement est-il situé en zone tendue, sous encadrement des loyers ?
    • Le montant obtenu par le calcul légal reste-t-il cohérent avec le marché local ?
    • Quels travaux ont été réalisés, et peuvent-ils justifier une évolution du loyer dans les limites prévues par la loi ?
    • Quel impact cette hausse aura-t-elle sur la relation avec mon locataire et sur la vacance potentielle ?

    L’immobilier, surtout lorsqu’il touche à la résidence principale, n’est jamais qu’une affaire de chiffres. Derrière chaque loyer, il y a un investissement, une histoire, parfois un crédit qui court sur 20 ans… et, en face, une vie quotidienne, une famille, un projet. Naviguer entre ces deux réalités en respectant le droit et en gardant un peu d’empathie, c’est souvent là que se joue la réussite durable d’un placement immobilier.

    Maud
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